Quand j'étais un jeune résistant réfractaire, pas encore intégré dans un maquis, j'étais obligé de côtoyer des milieux collabos, admirateurs des occupants et prêts à dénoncer ceux qu'ils appelaient des terroristes.
J'éprouvais une sensation permanente d'insécurité et je devais prendre garde à moi.
Il y a des milieux où on se sent mal à l'aise parce qu'on perçoit la fausseté des relations et qu'on ne peut en recevoir que des désagréments.
Je n'affronte pas des dangers aussi graves que pendant l'occupation, mais le climat glauque provient de milieux similaires.
J'étais à l'époque beaucoup plus en sécurité avec les jeunes communistes dont je ne partageais pas les idées mais qui combattaient avec moi.