Personne n'avait voulu imaginer que Draguignan serait traversée par une inondation impétueuse qui a fait au moins vingt cinq morts dans le Var.
Personne ne veut admettre qu'à Malesherbes les inondations peuvent atteindre la rue Cochery, la rue Chateaubriand et submerger le Marais en dépit des preuves, de l'expérience et de la mémoire des anciens.
Personne ne veut le croire parce que les promoteurs avides de profits, aidés par la municipalité, font tout pour le faire oublier et vont jusqu'à imprimer des plans tronqués dont j'ai déjà parlés.
Les décisions de la Municipalité pour décadastrer les terrains appartenant à la ville sont encore une preuve s'il était besoin d'en avoir une supplémentaire.
Nous vivons dans un pays anarchique dans lequel des pouvoirs corrompus ont annihilé les organismes de contrôle indépendants et refusent d'entendre la sagesse des citoyens.
C'est l'appétit de lucre qui domine dans un pays décadent et en déroute.
Mais nous n'avons pas, ce 18 Juin, une grande voix pour demander le sursaut.
Et ce n'est pas ma plume qui peut la remplacer.
Comme en 1940, les résistants sont minoritaires, vilipendés et pourchassés.
C'est dans la solitude que je me recueillerai sur le souvenir de mes Compagnons.