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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 19:03

Comme Rome et Athènes qui après avoir rayonné sur le monde entrèrent dans une décadence irréversible, la France qui eut ses siècles de gloire est sur le chemin qui descend et le premier parcours est effectué.

Cela n'a pas commencé hier.

L'amorce de cette décadence a commencé à la fin du 19 ème siècle, s'est accentuée au début du 20ème, s'est confirmée au début des années trente, 1936-1938 furent des marqueurs importants, 1940 fut une débâcle générale et un total abandon des valeurs, 1945 fut un sursaut honorable aidé par un appétit de reconstruction suivi par l'illusion de quelques embellies économiques, puis 1968 fut un autre marqueur de la décadence accentuée par la recherche de la "Dolce vita" et le dévoiement de l'éducation par une génération nouvelle vague d'enseignants aux longs cheveux, vêtus d'un jean déchiré aux genoux, qui se faisaient tutoyer par leurs élèves.

Puis il y eut l'arrivée en masse d'une population analphabète, attirée par l'idée d'un paradis de liberté et d'opulence, qui a constitué une nouvelle classe lentement et difficilement intégrable avec ses propres coutumes, ses propres aspirations, son propre idéal, la nostalgie des ses sources et finalement son désir de vivre sa propre civilisation sur le territoire d'une autre.

Les effets de ces antinomies seront palpables longtemps et sont le problème majeur à résoudre

impérativement et prioritairement pour échapper à des conséquences inéluctables.

Les classes sociales ont évolué et on constate une nouvelle répartition de l'éventail des ressources qui s'étend de 1 à 500.

La mondialisation a précipité la descente par les jeux immoraux de la finance et la remontée n'est pas incluse dans les résolutions d'une classe politique qui a perdu le sens de la grandeur qui seul peut faire des miracles.

Cette perte d'idéal est remplacée par l'esprit de lucre qu'on retrouve à tous les niveaux.

Mais consolez-vous : on peut vivre très heureux dans la décadence, on jouit sans remords des plaisirs de la vie jusqu'à l'épuisement des moyens matériels. Il y en a encore un petit peu!

Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls : voyez la Grèce et quelques autres. Mais nous sommes les plus insouciants, les plus amoraux, et les plus prétentieux des donneurs de leçons.

Et nous vivrons heureux jusqu'à l'asservissement qui ne se fera pas par les armes conventionnelles mais par les armes nouvelles qui sont, entre autres, les grandes manœuvres opérationnelles financières et les transferts de puissance économique.

A moins qu'apparaisse une grande silhouette historique avec le verbe qui entraîne, l'exemple qui galvanise et que nous soyons prêts à l'écouter en nous abstenant de le renvoyer prématurément dans un nouveau Colombey les deux Eglises.

Mais en étudiant les trombinoscopes qui nous sont proposés ou imposés je n'en vois pas.

 

P.S. Quand je relis ces lignes je pense que quand je les ai écrites je devais être dans une humeur noire et qu'il convient de les tempérer. Une grande fraction de notre jeunesse est d'une qualité exceptionnelle et c'est sur elle qu'il faut fonder nos espoirs.

Mais il y aura des efforts et des larmes.

  

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