Ou la réalité dans la fiction
Pour démêler les arcanes de la politique, il faut considérer ce qui apparaît et faire appel à la logique et l'analyse pour induire ce qui n'apparaît pas et se trouve être le plus important.
La meilleure image qu'on peut en avoir est un iceberg dont la partie immergée est vingt fois plus importante que la partie émergente.
La partie immergée est creusée d'un labyrinthe d'arcanes dans lesquels les intérêts se confrontent, s'allient, interfèrent au bénéfice d'objectifs secrets servis par des alliances inavouables.
En Sicile, on appelle cela une Mafia conduite par des Parrains. En France cela n'existe pas et n'a donc pas de nom.
Mais le résultat de l'activité de cette organisation qui n'existe pas apparaît sous des formes incompréhensibles dans la partie émergée de l'iceberg.
C'est-à-dire dans des propositions politiques qui étonnent, et la présence de personnages inattendus ou d'ectoplasmes. Nous avons l'impression d'entendre une mauvaise partition musicale écrite par un mauvais compositeur qui se croit un grand musicien et qui se serait réservé le rôle de Basile.
Et vous serez habilement amenés à accepter des personnages et une politique opposée à vos intérêts inclus dans l'intérêt général.
Vous déposerez alors automatiquement votre bulletin avec une arrière pensée d'insatisfaction que vous corrigerez en disant "Après tout il n'est pas plus mauvais qu'un autre". Sans comprendre qu'il s'agit de la volonté de la partie immergée de l'iceberg qui y trouve son intérêt.
Mais nous sommes dans une démocratie dite éclairée.
Nous en sommes orgueilleusement persuadés.
Ou bien on nous en a habilement persuadé.
Nous avons et nous aurons donc la politique que nous méritons.