Qui est responsable?
Je vous réponds tout de go: Le gouvernement!
Ou plus précisément les gouvernements successifs!
Ou plus précisément encore la fiscalité obsolète appliquée par les gouvernements successifs.
L'erreur fondamentale, la faute perpétuée (plus bête que la gabelle) est l'absurdité de la taxation du travail mal analysée dans ses conséquences parce qu'on a oublié que c'est le travail qui crée la richesse collective.
Le président s'est fait élire sur la promesse de faire des réformes. Pour le moment les timides réformes à peine commencées ne sont que de la petite cuisine à l'intérieur des ministères et des administrations, mais les réformes fondamentales qui amélioreraient le sort de la nation ne sont pas encore évoquées.
J'ai communiqué un résumé au Conseil Economique et Social et j'en ai retrouvé quelques échos dans certains articles.
Résumons nous: La part du travailleur sur la valeur de son travail avant son entrée dans le prix de revient du produit est de moins de 50%, les 50% restants sont des taxes diverses, et c'est autant qui n'entre pas immédiatement dans l'économie active, sauf pour partie sous forme d'allocations pour ceux qui y ont droit et d'une manière différée. La véritable valeur du travail ne revient donc pas au travailleur directement et ce qui lui revient ultérieurement, éventuellement, est tronqué.
Cela a deux conséquences: le travailleur est mal rémunéré et le coût du travail est trop cher, ce qui ne permet pas aux entreprises d'augmenter les rémunérations.
Le coût du travail étant trop cher, les entreprises dans les secteurs concurrentiels vendent moins, les carnets de commande se vident, les carnets de travail aussi et à ce stade les entreprises ont un nombre restreint de solutions: ou elles déposent le bilan et ferment les usines, ou elles se vendent à un concurrent qui dispose d'un meilleur site et qui finalement délocalise, ou elles licencient en partie ce qui leur permet de tenir encore quelque temps, ou elles se délocalisent directement avec un plan social qui ne donne satisfaction à personne.
Cette apocalypse est la conséquence d'une fiscalité du travail mal conçue qui pousse des patrons à la faillite, des ouvriers insuffisamment payés vers le chômage, et l'état vers un déficit en accroissement constant.
Le fondement de ma thèse est le suivant
"C'est le travail qui crée la Richesse. Exemple: Une matière première là où elle est elle ne vaut rien. Le travail la détecte, l'extrait, la nettoie, la transporte, la raffine, la transforme C'est à ce moment là qu'elle atteint sa valeur finale et que le commerce s'en empare et la distribue sous sa forme finie."
On doit mettre des règles à l'exercice du travail, mais pas des contraintes qu'elles soient matérielles, fiscales ou financières; il faut au contraire le dégager du poids des entraves inutiles puisque c'est lui qui crée notre richesse nationale et mieux il peut s'exprimer et plus nous sommes riches.
La solution est donc de supprimer par étape toutes les taxes qui grèvent le travail et de les récupérer quand a été produit quelque chose de concret, de fini qui est devenu une richesse négociable. Cela existe déjà et cela s'appelle la TVA. Il faut donc appliquer à la place des taxes prélevées sur le travail une solution comparable à la TVA qui déboucherait finalement sur un accroissement du pouvoir d'achat et même une baisse des prix par l'allègement des prix de revient et l'extension de l'assiette.
La première étape serait de supprimer les 20% prélevés directement sur la feuille de paye, de les laisser au bénéfice du salarié et les remplacer par une taxe de 2% sur le chiffre d'affaires selon le principe de la TVA.
Calculez vous-mêmes le gain du pouvoir d'achat qui activerait la relance.
Le complément des taxes payées par l'entreprise serait ensuite remplacé par un pourcentage sur le chiffre d'affaires qui serait, en raison du fort accroissement de l'assiette de l'impôt, très inférieur aux taxes actuelles et finalement le prix final des produits devrait diminuer au niveau des consommateurs et la consommation globale augmenter d’où un accroissement des emplois offerts.
Je suis conscient que le processus d'introduction de cette nouvelle philosophie de l'impôt doit être affinée mais je suis persuadé de son efficacité finale sur la relance économique, la fluidité des échanges et le plein emploi.
Je sais que cette thèse sera fortement discutée, mais si par hasard j'avais raison?