C'est cette année là que Monsieur Grosmangin a prêté une salle à Monsieur Charié pour organiser une réunion destinée uniquement à lancer une cabale contre moi.
Cette cabale n'a jamais ralenti depuis cette date. J'en subi encore les effets.
C'était une véritable infamie de la part d'un jeune homme qui prétendait incarner les valeurs du gaullisme et qui n'hésitait pas à attaquer, pour le faire exclure, un résistant de 1940.
C'est l'apogée du cynisme.
Il y a un proverbe qui dit:
Diffamez, diffamez il en reste toujours quelque chose.
Un autre proverbe dit :
Quand on veut noyer son chien on dit qu'il est malade.
L'atteinte à la réputation est la première arme d'une cabale.
Dans cette réunion il y avait bien sûr des éléments du réseau Gabion et il y avait aussi Monsieur Michel Guérin.
Je dois reconnaître que Monsieur Michel Guérin, à cette occasion, s'est exprimé en ma faveur et qu'il a rendu sa carte du parti. Il me l'a rappelé dernièrement. Cela l'honore et je l'en remercie. Bien entendu il n'a pas pu résister longtemps aux pressions dont il a été l'objet de la part de son environnement et du Réseau Gabion. Je le comprends.
Je devais néanmoins lui rendre cette justice.
Toute cette affaire est vraiment l'apogée du cynisme car cette cabale a touché différentes organisations de la société civile à travers le Réseau Gabion.
J'ai atteint l'âge de la grande sagesse et de la réflexion. Tout cela ne me touche plus.
Mais j'ai le devoir de le faire savoir aux victimes potentielles pour qu'elles se mettent en garde.
André Fréquelin
Réfractaire, Résistant, Maquisard
Lieutenant Colonel de réserve
Croix de Guerre, Croix du Combattant Volontaire,
Chevalier de l'Ordre National du Mérite à titre Militaire