Je l'ai déjà écrit mais j'y reviens. Etant enfant ma saisie de la connaissance a été formée par deux directeurs de conscience: L'Abbé de Broissia et Monsieur Noirot, instituteur. Le premier était un saint homme qui disait vouloir mourir au même âge que le Christ, ce qui lui a été accordé par le truchement de sa moto. Le second professait une morale laïque et républicaine aux principes forts et droits.
Ma conscience d'enfant n'a fait aucun choix entre ces deux personnalités de haute tenue, mais inconsciemment une synthèse naturelle.
Alors la perception des problèmes de société fondamentaux qui se présentent à la conscience collective sont appréciés par ma sensibilité et analysée à travers un prisme particulier qui refuse les pulsions passionnelles et les entraînements conditionnés dans des voies politiques de circonstance en marge de notre civilisation qui s'est construite à travers tant de violences et de sacrifices et qui s'est confirmée et affinée grâce aux Grands Esprits du siècle des lumières.
Je me permets d'exiger la plus grande prudence quand certains désirent déplacer les piliers séculaires qui portent notre société. Ces piliers qui ont coûté tant de vies, tant de larmes et tant d'efforts!
Ce ne sont pas des détails de l'histoire.