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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 08:54

 

Dans les années 1950, je n'habitais pas encore Malesherbes, mais pour la conduite de mes affaires, j'y venais plusieurs fois par an pour visiter une entreprise.

Mon itinéraire habituel partait d'Orléans, traversait Malesherbes pour atteindre Fontainebleau.

Quand j'abordais Malesherbes, dès que j'arrivais sur le carrefour de la Petite Vertu et que je voyais la perspective en pente de la rue de la République qui était à cette époque revêtue de pavés, je ne comprenais pas pourquoi la ville s'était développée sur une pente aussi inclinée alors qu'il y avait à l'entrée un plateau plus propice et en bas un grand espace plat inoccupé.

Quand, en 1970, je me suis installé dans ma propriété actuelle, située à mi-pente, j'ai pu réfléchir tranquillement au problème.

 Dans les temps anciens, la ville était un gros bourg agricole qui était entièrement voué au service de la culture avec des maréchaux ferrants, des bourreliers, des forgerons, des tanneurs, des menuisiers, des maçons, des commerces de fournitures et des cafés auberges…

Il n'était donc pas dans les traditions de construire sur les riches terres arables du plateau, elles étaient sacrées!

Mais alors il restait les espaces plats de part et d'autre des rives de l'Essonne. Comme il n'était pas pratique de franchir la rivière et de couper la ville en deux parties, il restait néanmoins la rive ouest. Quelques tentatives ont été osées, mais elles sont demeurées sans suite pour plusieurs raisons:

-         Cette zone est inondable

-         La couche de terre alluviale est trop meuble, détrempée et glaiseuse

-         Pour trouver une assise de sol dur il est nécessaire de piloter des pieux jusqu'à des profondeurs allant de 20 à 45 mètres.

C'est pourquoi les constructions n'ont pas dépassé la limite extrême qui est la rue des Jardins.

Depuis 1960, en raison des besoins d'expansion des années glorieuses, il a bien fallu sacrifier quelques hectares arables sur le plateau puisque c'était la seule solution et que les rendements agricoles considérablement augmentés compensaient largement la perte de quelques surfaces.

D'autres villes en France n'ont pas eu la même sagesse.

Elles se sont laissées séduire par des agents immobiliers et des promoteurs avides de rendements financiers et elles ont permis la construction sur des sols semblables.

Les nouveaux propriétaires ont au fil du temps vu leurs maisons se dégrader pour finalement devenir inhabitables. Ils avaient ajouté foi aux affirmations des agents immobiliers que les moyens nouveaux et modernes des entreprises de construction avaient résolu tous les problèmes.

On les a vus ruinés et éplorés à la Télévision continuer de vivre dans leurs maisons de guingois et lézardées parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement, ne disposant d'aucun recours et ne pouvant pas les vendre. 

Alors saluons la grande sagesse de nos anciens, sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres et retenons la leçon : conservons les marais et les peupleraies, la nature préfère cela.

Il y a sur ce blog 117 articles qui démontrent qu'on n'a pas le droit moral et même le droit juridique de délivrer des permis de construire dans ces conditions et que si on en délivre malgré tout le maire n'a pas le droit moral de les signer contre l'avis général de la population et l'impératif de la raison. 

 

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