La bataille du troisième millénaire
(Philosophie)
Les événements m’ont amené à réfléchir sur la tolérance. Je me permets de vous livrer cette citation de Voltaire :
« Qu’est-ce que la tolérance ? C’est l’apanage de l’humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature.
Qu’à la bourse d’Amsterdam, de Londres, ou de Surate, ou de Bassora, le guèbre, le banian, le juif, le mahométan, le déicole chinois, le bramin, le chrétien grec, le chrétien romain, le chrétien protestant, le chrétien quaker trafiquent ensemble : ils ne lèveront pas le poignard les uns sur les autres pour gagner des âmes à leur religion. Pourquoi nous sommes nous égorgés presque sans interruption depuis le premier concile de Nicée ? »
J’ajouterai que « ramenée à son inspiration essentielle, la tolérance voltairienne dépasse les droits de la « conscience errante » selon Bayle : elle procède d’un sentiment vif de l’universalité ; elle vise à rejoindre, par delà les diversités de race, de religion, de civilisation, la « loi naturelle », conçue comme le fonds commun de l’humanité. Leçon plus opportune encore en notre temps ; car, si depuis Voltaire le progrès a rétréci le globe, les hommes demeurent cloisonnés par des barrières que nécessairement l’avenir abattra. »
A la suite de cette citation, et de ce commentaire, j’ajouterai que l’intolérance est le premier pas vers le fanatisme qui conduit à toutes les horreurs par le fait de manipulateurs cyniques qui fabriquent des martyrs en les persuadant que leur sacrifice leur vaudra des délices éternelles dans l’au-delà et qui les utilisent dans des faits de guerres subversives qu’ils fomentent pour leur propre profit, pour la réalisation d’un idéal révolutionnaire, ou pour la satisfaction de leurs folies meurtrières. Notre espace démocratique, qui n’y croyait pas, était mal préparé, ou n’était même pas préparé du tout pour lutter contre les attaques subversives dont la stratégie a été élaborée par Mao Tsé -Toung et qui a été améliorée et diversifiée par d’autres après lui. Souvenons nous du précepte de Mao qu’il nous faut méditer pour élaborer une stratégie défensive.
La conduite de cette forme de lutte suppose que les combattants révolutionnaires disposent de milieux favorables dans lesquels ils peuvent se fondre et évoluer comme un poisson dans l’eau C’est à nous qu’il appartient de faire en sorte que ces milieux ne leur soient plus favorable.
Les récents évènements m’ont amené à réfléchir sur la Tolérance au quotidien.
Plus la cité est petite, plus grande doit être la tolérance.
C’est pourquoi je préconise la bonne foi, l’entretien, la discussion, la concertation, les concessions réciproques et le compromis.
Un homme qui a reçu démocratiquement un pouvoir (toujours provisoire) n’a pas le droit moral d’imposer magistralement en vertu de ce pouvoir qui étant démocratique n’a rien d’absolu. Il a encore moins le droit moral de travestir les réalités pour masquer la finalité.
"Donnez une parcelle de pouvoir à un petit esprit et vous en ferez un tyranneau"
Dans l'exercice de mes différents commandements, quand j'avais à désigner des responsables qui auraient à exercer une autorité j'ai toujours veillé à nommer des personnes dont j'avais pû éprouver l'ouverture d'esprit, la tolérance, le respect d'autrui et bien sûr l'honnêteté intellectuelle.
Plus le pouvoir est proche de celui sur lequel il s'applique et plus le tyranneau est exaspérant et néfaste.
Réfléchissez bien à ma recommandation avant de conférer votre confiance.
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